Un miroir pour 3 visages
Brobeck Jean-Paul
La macro photographie.

On désigne par le terme « macro » les photographies :
- prises de près
- prises de très près
- prises d’aussi près que possible.

La macro nous fait entrer dans un monde particulier. Je m’explique.

Notre cerveau peut être assimilé à un ordinateur. A la naissance, nous sommes dotés d’un système d’exploitation, de quelques brides de progiciels, et d’une capacité de mémoire.

Si le petit « Homme » n’atteint l’âge adulte qu’après de nombreuses années, c’est pour lui laisser le temps de développer tous ses potentiels. Il doit affiner ses logiciels et charger sa mémoire d’informations.
En termes de psychologie, on dit : « acquérir les savoir faire et les savoir être. »
Cet apprentissage peut durer toute une vie. Son moteur : le doute. Son ennemi : les certitudes.

Quand nous regardons un objet pour la première fois, nous apprenons à le connaître. « On » nous dit que c’est …
Nom et image se superposent.

Ensuite, nous re-connaissons les objets.

Et bien le monde de la macro nous permet de voir les choses autrement. C’est un peu dans ce sens que je vais ouvrir une « rubrique voir autrement » dans mon site. Habituellement notre vision est globale. La macro nous fait découvrir le monde du détail. Vision souvent originale.

Voici donc les généralités, véritables pré-requis.

La macro :

Le monde de la macro est immense. Tout peut être prétexte à de la macro. Mais il y a un monde entre la macro d’un fruit statique et celle d’une abeille qui s’enfuit. Il existe donc une infinité de techniques qui dépendent, à la fois, du sujet, des buts recherchés, du matériel de prises de vue utilisé, etc…

Pour des raisons de clarté, j’ai structuré ce tuto en plusieurs chapitres afin que chacun puisse aller directement à la partie qui le concerne.


Les paramètres :

Les paramètres communs à toute prise de vue restent d’actualité, mais je dirais que la macro amplifie les erreurs. Il faut donc veiller à rester au plus près des mesures les plus précises.
- vitesse adaptée aux déplacements du sujet
- mise au point précise
- diaphragme qui influence la profondeur de champ.


Les appareils automatiques :

Il faut lire la notice qui vous indique clairement les limites de la mise au point. En dehors de ces limites, impossible de faire de la macro.
Si votre appareil se charge de tous les réglages, vous êtes prisonniers.

Les appareils réglables :

Vitesse :

Elle sera choisie avant tout selon la vitesse de déplacement du sujet. Si celui-ci ne bouge pas, jouez tout sur le couple vitesse-diaphragme en privilégiant le diaphragme ( voir tuto) et n’hésitez pas utiliser un trépied.

Diaphragme :

Nous avons étudié l’influence de la valeur du diaphragme sur la profondeur de champs. Je vous rappelle qu’en utilisant une valeur de l’ordre de 22 voire plus, vous obtenez une grande profondeur de champs
Quand elle est grande, en macro cela se mesure en millimètres.

Mesure de la lumière :

On peut toujours corriger une photo sous-exposée, mais il est difficile de rattraper une photo sur-exposée. Donc, dans la pratique, mesurer ponctuellement la partie la plus claire. Ne changez pas les réglages (manuels évidemment) pour la prise de vue.

Les fonds :

En macro, les fonds ont une grande importance. Le fond noir dirige le regard sur le sujet. Un fond trop coloré représente ce que nous appelons un « bruit optique » qui distrait l’œil.
Il existe plein de fonds noirs, ombres, pièce sombre, et même à la rigueur un carton noir hors de la profondeur de champs.

Les objectifs :

Comme je l’ai déjà signalé dans un tuto, chaque objectif peut faire une mise au point à l’infini, mais il est limité dans le proche. Actuellement, les fabricants proposent des objectifs polyvalents avec une grande étendue ( exemple de 5 cm à l’infini)

On peut également adapter des compléments optiques sur les objectifs. Condition : viser à travers l’objectif pour éviter le problème des parallaxes lié à l’usage d’un viseur indépendant.

Il existe également des objectifs spécialement destinés à la macro.
Mais attention ! L’objectif de 50 mm vous oblige à vous rapprocher très près. Adieu les abeilles. Une bonne focale pour la macro est l’objectif de 100 mm qui devient selon les coefficients multiplicateurs souvent 160 mm. De quoi faire de la macro tout en restant discret. Un objectif de 150 mm est bien adapté au travail sur le terrain.

La macro pour les amateurs éclairés ou les pro

Les appareils réflex offrent l’avantage de pouvoir être équipés d’objectifs adaptés et de recevoir des complément disons « mécaniques ». Ce sont les tubes allonge ou autre soufflet qui augmentent la distance entre l’objectif et le film ou le capteur. Or plus cette distance augmente plus on peut se rapprocher du sujet. On peut, à la limite, faire de la macro avec un objectif de 400 m monté sur un soufflet ou des bagues. C’est n’est pas courant, mais allez faire un gros plan d’une vipère.

L’éclairage :

Le gros problème en macro c’est souvent le manque de lumière et ses corollaires, vitesse trop lente, diaphragme trop ouvert. Il est donc judicieux d’utiliser un flash :

- flash normal
- flash annulaire
- flash à deux tubes fixés sur l ‘objectif

Là on entre dans un domaine professionnel qui nécessite des investissements souvent lourds qu’il faut essayer de rentabiliser.


Exemples :

Macro de pissenlit

Macro abeille







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